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    Les femelles sont sensibles à la qualité du territoire que leur propose un futur partenaire : elles y recherchent non seulement l'abondance de nourriture, mais aussi la protection pour la saison des amours. Le mâle dont le territoire offre ces avantages attirera un grand nombre de partenaires éventuelles. Le colibri qui a réussi à investir un site où le nectar coule en abondance sera plus sollicité qu'un autre qui se contente de quelques fleurs dispersées. La mésange femelle recherche un territoire avec des coins ombragés, car sa nichée ne supporte pas une exposition prolongée au soleil. Le combat pour le territoire peut faire partie du cérémonial de séduction. Les mâles de certaines espèces polygames comme le tétras lyre se rassemblent sur un terrain consacré aux parades nuptiales, le " lek ", où ils se disputent, sous l'oil des femelles, leurs petits territoires. Ceux qui remportent les territoires du centre auront un plus grand nombre de partenaires.

    Certains oiseaux sont fidèles leur vie durant ; d'autres changent de partenaire chaque saison. Certaines espèces ne connaissent pas la " vie de couple " ; le mâle s'accouple avec plusieurs femelles et ne participe pas à l'élevage des petits. La plupart des passereaux forment un couple au printemps, qui se reforme parfois l'année suivante. On ne peut pas parler ici de fidélité. L'explication est plutôt liée au fait que ces oiseaux ont tendance, lors de la migration, à réintégrer chaque année le même territoire ; ils ont donc plus de chances de se revoir.

     

     


    Les Oiseaux nichent toujours à l'époque la plus favorable, où les aliments seront le plus nombreux et le plus aisément accessibles une fois les jeunes éclos. Presque tous les Oiseaux n'ont qu'une seule saison de reproduction par an (au cours de cette période, ils pourront pondre une ou plusieurs fois) ; cependant, une espèce de sterne qui niche sur l'île de l'Ascension, dans l'Atlantique Sud, se reproduit tous les neuf mois.

     


    Un oeuf fécondé comprend, de l'extérieur vers l'intérieur : une coquille, blanche ou colorée par des pigments, formée de sels minéraux déposés dans la partie inférieure de l'oviducte (sa formation exige vingt heures chez la poule domestique) ; deux membranes coquillières, séparées au niveau du gros bout pour former la chambre à air ; le blanc, formé de couches concentriques d'albumen ; la membrane vitelline qui entoure le jaune. À la surface de celui-ci se trouve le germe issu de la fusion d'un spermatozoïde et d'un ovule. Le jaune est maintenu en place par deux tortillons, les chalazes.


    Les plus petits oeufs sont ceux de quelques colibris (1 cm de long ; un tiers de gramme) et les plus gros sont, chez les Oiseaux vivants, ceux de l'autruche (longueur : 15 cm ; largeur : 12 cm ; poids de 900 à 1 450 g).

     


    Les oeufs sont pondus à l'intervalle de vingt-quatre heures, mais parfois davantage : deux jours chez les cigognes et les grues, de quatre à cinq chez le gypaète. La ponte n'a généralement lieu qu'à un moment déterminé de la journée. Le nombre d'oeufs pondus est à peu près constant chez certaines espèces : un (manchot empereur), deux (pigeons), trois (sternes), quatre (pluviers). L'incubation (réchauffement de l'oeuf indispensable à la croissance de l'embryon) est réalisée par le contact de la paroi abdominale de l'oiseau couveur avec la ou les coquilles. D'une façon très générale, les oiseaux couveurs (femelle, mâle, parfois les deux) ont une ou plusieurs " plaques incubatrices ", zones de peau où les plumes tombent sous l'influence d'une hormone. Ainsi l'oiseau peut-il transmettre aisément sa chaleur corporelle aux oeufs. Les plaques incubatrices manquent chez certains oiseaux (fous) qui couvent avec les palmures de leurs pattes. L'incubation a une durée minimale de 10 jours (quelques espèces) et maximale de 81 jours (albatros royal). Deux groupes d'oiseaux ne couvent pas leurs oeufs : ce sont les parasites (le coucou et quelques Passereaux) et les mégapodes, qui édifient des monticules de matières végétales dont la fermentation dégage la chaleur nécessaire au développement des oeufs qui y sont enfouis. À l'issue de l'incubation, le jeune Oiseau éclôt, soit nu (ou presque), aveugle (ou non), incapable de survivre sans l'intervention de ses parents (on l'appelle dans ce cas oisillon ou nidicole), soit couvert de duvet, capable de marcher ou de nager, l'oil ouvert (c'est un poussin ou nidifuge). Sont nidifuges les jeunes Galliformes(perdrix, faisan.), pluviers (vanneaux), grèbes, plongeons, anatidés (canards, oies, cygnes), Gruiformes.

     

     

    Sources: www.oiseau.info


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