Le propriétaire du chien, en garde-à-vue, est un habitant de l'immeuble âgé de 60 ans, qui utilisait ce chien pour travailler comme maître-chien.

Sa race exacte est "indéfinissable" mais "sa morphologie est compatible avec le type croisé rottweiler". Selon une source judiciaire, le rapport du médecin-vétérinaire chargé d'examiner le cadavre du chien qui a mortellement blessé mardi dans le hall d'un immeuble de Bobigny un bébé de 19 mois (décédé mercredi) aurait dû être classé en catégorie 2 des chiens dangereux et déclaré en mairie.
 
C'est d'ailleurs sous le type "croisé rottweiler" que le chien avait été inscrit auprès de la Société centrale canine par son précédent propriétaire. Des incertitudes pesaient depuis mercredi sur la race du chien, présenté au début comme un rottweiler, puis comme un "croisé berger allemand-beauceron", non soumis à déclaration, par un responsable de la SPA qui l'avait vu.
 
Le chien était mal soigné et mal nourri
 
Comme tous les chiens de catégorie 2 (chiens de garde ou de défense), son maître actuel aurait dû le déclarer auprès de la mairie de Bobigny, ce qu'il n'avait pas fait, selon la source judiciaire et la mairie. Il s'agit d'un habitant de l'immeuble âgé de 60 ans, qui utilisait ce chien pour travailler comme maître-chien. Lui et son neveu, âgé de 42 ans, étaient toujours en garde à vue jeudi en fin d'après-midi dans les locaux de la Sûreté départementale à Bobigny.
 
Mardi soir, dans l'entrée d'un immeuble de la cité de l'Etoile, l'animal s'était jeté sur le petit Aaron alors que celui-ci attendait l'ascenseur aux côtés de sa mère et de sa tante, puis l'avait traîné dans le hall sans lâcher prise. Des habitants avaient donné au chien des coups de couteau et de marteau, dont il est mort, pour tenter de sauver l'enfant, décédé de ses blessures le lendemain à l'hôpital Necker. "Amaigrissement important", "forte déshydratation", "pelage terne et mal entretenu" : l'examen post mortem pratiqué sur l'animal, d'un poids de 26 kilos, a confirmé jeudi que celui-ci n'était pas très bien soigné et nourri, a précisé la source judiciaire.

sources: tf1.fr